Henri THOMAS

Peintre français et professeur aux Beaux-Arts de Caen (1963-1994).

Né à Pamproux en 1930, il  a passé  toute son  enfance au village de l’épine de Rouillé, dans la ferme actuelle de la famille COLAS.

 

Élève de Maurice Brianchon, il fut titulaire du Prix de Rome en 1956 et pensionnaire de la Villa Médicis.

Le concours du prix de Rome fut institué en 1663 par l’Académie. Il permettait de sélectionner à l’époque les étudiants qui séjourneraient à l’Académie de France à Rome, à la Villa Médicis. De toute la série de concours, le Prix de Rome était le plus complexe et le plus prestigieux. Non seulement il attirait l’attention de la presse internationale, mais il ouvrait la porte à la célébrité et, souvent, à de brillantes carrières.

A l’origine, Henri THOMAS est fils de petits paysans bretons, expatriés dans le Poitou dans les années 30. Sa sœur aînée étant asthmatique et de santé fragile, les médecins recommandent à ses parents de s’expatrier dans le Sud, « l’air y étant plus sec ».

La famille THOMAS emménage tout d’abord à Echiré, où son père sera valet de ferme. C’est l’époque de l’entre deux guerre, avec la crise économique mondiale, le crash boursier. La famille est obligée de déménager à plusieurs reprises. Ils s’installeront définitivement au village de l’épine en 1937. Henri a 6 ans à cette époque-là. « Le travail à la ferme, c’est de l’esclavage, ce n’est pas pour moi. J’aime la nature, les chevaux. Je veux dessiner ».

Soutenue par sa mère, Henri travaille bien à l’école de Rouillé, sous l’autorité de M. et Mme POUPARD, un couple d’instituteurs laïcs protestants. Ses parents souhaitaient donner de l‘instruction à leurs enfants. Ils envoient Henri et son frère André au collège de Pamproux.

L’épine-Pamproux, 10 bons kilomètres de marche chaque jour à travers les chemins de terre, le long de la voie ferrée, jambes nues mais galoches au pied. L’hiver c’était coton, mais ses souvenirs de glissade sur les mares gelées font renaitre en lui des purs moments de bonheur.

Pendant son adolescence, il sera très proche de Louise, une veuve sans enfant, et de sa sœur Adèle AMIOT, célibataire. Ces deux voisines croient depuis longtemps déjà en Henri. A 12 ans, pour sa communion, elles lui offrent son premier flacon d’encre de Chine.

Diplômé de l’école normale de Parthenay, il tourne très vite le dos au métier d’instituteur. « Je voulais être peintre, pas instituteur. Un Grand Peintre, je voulais devenir Goya ou Degas ».

Il tente une première expérience aux Beaux-Arts de Poitiers en suivant les cours du soir. Sans bourse, c’est l’époque des vaches maigres. Il subsiste grâce aux caricatures et croquis. Henri décide finalement de partir pour la capitale et réussit le concours d’entrée aux Beaux-Arts de Paris.

Le soir, une fois les corvées faites, Henri file dans le grenier de la ferme parentale à l’épine, pour y retrouver son atelier improvisé. Henri recouvre les murs de quelques fresques. Il a 18 ans.

Le style d’Henri THOMAS est fait de couleurs chatoyantes et de mouvements, de compositions figuratives très structurées, qui tend vers le fantastique.

Ses thèmes : les paysages Normands, les nus, les portraits de femmes, les chevaux, (le polo, les courses à Deauville….) et depuis peu…. les chiens Gris de Weimar.

 

Sources : Henri THOMAS par Pierre CAVRET

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