doté de hautes murailles flanquées de tours percées de meurtrières et de douves profondes, comblées de nos jours. Un pont-levis en défendait l’entrée.
Complètement détruit pendant la guerre de Cent Ans, il fut reconstruit vers le XVe siècle. Les quelque fenêtres qui restent indiquent cette époque, avec leurs ouvertures presque carrées et à croisillons de pierre. De nos jours, il ne reste qu’une vieille tour.
Le premier seigneur que nous connaissons est Guillaume POUVREAU. Emery POUVREAU, maire de Poitiers en 1248, eut un fils Guillaume qui fut seigneur de l’Augerie en 1292.
En 1473, le 20 mars, Louis XI est au château de l’Augerie avec toute sa cour. C’est de là qu’il écrit sa lettre au procureur de Poitiers, pour tenir en bonne garde le fameux cadet d’Albret, jusqu’à son jugement.
Les Moysen succèdent au POUVREAU comme seigneurs de l’Augerie à la fin du XVIe siècle. Ils y demeureront jusqu’à la Révolution française.
Le château fut vendu à la famille DAUVILLIERS en 1804. En 1903, M. BRUNETEAU, maire de St-Sauvant, l’achète et y loge le fermier. Depuis 2003, le château est la propriété d’un privé.
L’ensemble est constitué d’un logis rectangulaire accolé à deux tours. L’une est circulaire, couverte d’un cône d’ardoise, l’autre est carrée et couverte d’un toit en “pavillon”, en ardoise également, peut-être rajoutée à la Renaissance. Il subsiste de nombreuses ouvertures moulurées à appui saillant du XVe siècle.
Le chateau présente une tour au toit couvert d’ardoises et orné de lucarnes au fronton triangulaire. Cette tour est un peu à l’écart du logis et est surmontée d’une croix. Le bas était une chapelle et le haut servait de pigeonnier.
Dans la cour et un peu à l’abandon existe un très beau puits de 33m de profondeur, couvert avec un petit toit en ardoise.