Rouillé Autrefois

La petite histoire de Rouillé

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Les Gaulois ou les Celtes se sont installés à Rouillé après avoir chassé des peuplades installées ici depuis l’Antiquité. La terminaison de quelques noms de villages, se terminant par ‘euil’ atteste de cette présence celtique (Le Grand Breuil, Le Petit Breuil Bouffi, Crieuil, ..).

Les romains soumettent par les armes ces derniers et apportent quelques principes de civilisations. Un gallo-romain Rolliacus, possède une immense propriété, la roliacus villa, qui se transformera pour donner le nom de Rouillé, orthographe retenue dès 1596.

Les Wisigoths vont ensuite envahir nos terres. Puis, ce sera le tour de Clovis, qui les taillera en pièces en 507 à Vouillé. Nous sommes alors devenus des Francs.

L’histoire de Rouillé est surtout marquée par la propagation du protestantisme par Calvin en 1536. Rouillé devient terre protestante, et dans tous les villages, les jardins, tout près des maisons subsistent encore des cimetières familiaux, témoins de cette époque. Les dragonnades de 1681 sèmeront la terreur au sein des protestants.

La Révolution française voit les nobles des alentours émigrer, tels ceux du château de l’Augerie.

Les guerres Napoléoniennes enlèveront bien des hommes Rullicois, mais c’est surtout la guerre de 14-18 qui saignera les forces vives de la commune.

La guerre de 39-45 laissera aussi quelques traces à Rouillé, où un camp d’internement est construit par les autorités françaises en 1941 à quelques pas du centre bourg.

Le camp d’une capacité de 900 internés en accueillera plus de 2600 entre 1941 et 1944. La plupart sont des internés politiques (des communistes et sympathisants,  des socialistes, des gaullistes, des anarchistes, des syndicalistes) arrêtés par la police française, le plus souvent  pour distribution ou possession de tracts, propagande clandestine ou propos défaitistes. Ils sont internés par les préfets comme individus dangereux pour l’ordre public. Y séjournent aussi des internés de droit-commun, des internés pour marché noir et des indésirables étrangers. Il y aura jusqu’à 21 nationalités différentes. (pour plus de détails consulter le site de l’ADEL)

Le dernier vestige d’un demi-baraquement, à 100 mètres de l’école primaire (où se tenait le camp), subsiste encore dans la cour d’un particulier visible de la rue. La commune en a fait l’acquisition en 2017.